Le Bon Sauvage
Des relations économiques - essentiellement fondées sur le commerce des fourrures - s’établissent entre les Français et les tribus indiennes de chasseurs-cueilleurs : Algonquins, Micmacs, Hurons… et, en 1603, l’arrivée au Canada de Samuel de Champlai
Dès le XVIe siècle, les Français ne semblent pas nourrir de préjugés raciaux particuliers à l’encontre des populations indiennes. Engagés dans la traite des fourrures, les colons coureurs de bois se familiarisent avec les langues et coutumes indiennes et «s’indianisent» en partageant la vie quotidienne des tribus, leur apportant une image différente de celle des missionnaires et des militaires et favorisant leur compréhension du monde européen. Depuis 1536, un certain nombre d’Indiens d’Amérique du Nord ont fait le grand voyage d’Europe. Ils découvrent Paris, sont reçus à la Cour, nourrissent l’inspiration d’écrivains comme Rabelais ou Montaigne, alimentent le mythe du «bon sauvage» cher à Jean-Jacques Rousseau. Ils suscitent généralement curiosité et sympathie
Le Canada et la rive gauche du Mississipi cédés à l’Angleterre au traité de Paris de 1763, la Louisiane vendue aux États-Unis en 1803 pour 15 millions de dollars aux États-Unis, il ne reste rien de «l’Empire français» du Nouveau Monde, mais la francophonie reste très vivante dans les territoires perdus.