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Images d'indiens

Les relations culturelles entre la France et l’Amérique du Nord ne datent pas de la guerre d’indépendance. Elles sont beaucoup plus anciennes : peu après l’Anglais John Cabot (1450-1499), des navigateurs français posent le pied sur le sol américain. En effet, soucieux de trouver une nouvelle route maritime vers les Indes, François Ier commandite une expédition dirigée par Jean de Verrazano (1481?-1528) qui découvre et explore, en 1524, la côte atlantique des États-Unis actuels, de la Caroline du Sud au Maine. En 1529, cette région apparaît pour la première fois sur une mappemonde sous l’appellation Nova Gallia - Nouvelle France. En 1534, Jacques Cartier (1491-1557) atteint Terre-Neuve et la côte du Labrador, explore l’estuaire du Saint-Laurent et prend possession du Canada au nom de François Ier. De 1562 à 1565, les expéditions de René Goulaine de Laudonnière sur les rivages orientaux de la Floride aboutissent à l’implantation d’un établissement français sur la rivière de May. Dans sa Brevis Narratio publiée par Théodore de Bry en 1591, le dessinateur Jacques Le Moyne de Morgues évoque l’accueil bienveillant fait aux Français par les Indiens Timucuas dans cette nature paradisiaque.

Les premières images par Théodore de Bry

En savoir plus sur la période

Artistes et écrivains puisent à des sources documentaires scientifiques, fruits de voyages et d’observations. Les deux ouvrages de référence, édités au XVIIIe siècle, sont les Mœurs des Sauvages Amériquains comparées aux mœurs des premiers temps (172

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Arcis Carolinae delineatio, 1591 - Représentation du Fort Caroline
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Gallorum ad Maij flumen navigatio, 1591- Navigation des Français sur le fleuve May
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Les Français abordent au Cap de Floride appelé par eux Cap Français, 1591 - Floridae Promontorium ad quod Galliapelunt, Gallicum abillis nuncupatum
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Columnam a Praefecto prima navigatione Iocatam venerantur Floridenses (Les Floridiens vénèrent la colonne érigée par le chef de la première expédition), 1591

Des relations économiques - essentiellement fondées sur le commerce des fourrures - s’établissent entre les Français et les tribus indiennes de chasseurs-cueilleurs : Algonquins, Micmacs, Hurons… et, en 1603, l’arrivée au Canada de Samuel de Champlai

Dès le XVIe siècle, les Français ne semblent pas nourrir de préjugés raciaux particuliers à l’encontre des populations indiennes. Engagés dans la traite des fourrures, les colons coureurs de bois se familiarisent avec les langues et coutumes indiennes et «s’indianisent» en partageant la vie quotidienne des tribus, leur apportant une image différente de celle des missionnaires et des militaires et favorisant leur compréhension du monde européen. Depuis 1536, un certain nombre d’Indiens d’Amérique du Nord ont fait le grand voyage d’Europe. Ils découvrent Paris, sont reçus à la Cour, nourrissent l’inspiration d’écrivains comme Rabelais ou Montaigne, alimentent le mythe du «bon sauvage» cher à Jean-Jacques Rousseau. Ils suscitent généralement curiosité et sympathie Le Canada et la rive gauche du Mississipi cédés à l’Angleterre au traité de Paris de 1763, la Louisiane vendue aux États-Unis en 1803 pour 15 millions de dollars aux États-Unis, il ne reste rien de «l’Empire français» du Nouveau Monde, mais la francophonie reste très vivante dans les territoires perdus.

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Prêtre médecin de la Californie, 1796

L'exotisme romantique

En savoir plus sur la période

Premier écrivain européen à avoir séjourné aux Etats-Unis, François-René de Chateaubriand a utilisé ces sources pour camper le décor de ses trois œuvres américaines, Atala, René et Les Natchez. Le succès d’Atala, roman publié en 1801 et réédité cinq

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Les funérailles d’Atala
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Osages : peuplades sauvages de l'Amérique septentrionale