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La Première Guerre Mondiale

1914-1918
Peinture

Le Président Georges Clemenceau, 1917


Huile sur toile
33 X 24 cm
Inv. Dsb 134.1


Joseph-Félix Bouchor est né à Paris en 1853. Vers l’âge de vingt ans, il se découvre une soudaine passion pour la peinture, que ses amis Edouard Manet (1832-1883) et le caricaturiste André Gill (1840-1885) encouragent vivement, lui conseillant de peindre sur le motif. Portraitiste de renom, il voyage beaucoup autour de la Méditerranée, visitant l’Égypte, la Turquie, le Maroc, l’Italie, et produisant de petits paysages orientalistes dont le Musée de Noyon possède une importante collection. La Normandie et la Bretagne nourrirent également son inspiration. En 1914, âgé de soixante et un ans, il demanda à être mobilisé et devint peintre attaché au Musée de l’Armée. Pendant toute la guerre, il parcourt le front occidental, esquissant sur le vif les combats, les destructions, les scènes et les anecdotes de la vie mouvementée des soldats. Portraitiste, il fixe également sur le papier les traits de nombreuses personnalités civiles et militaires engagées dans le conflit : les généraux Joffre, Galliéni, Foch, Pétain, Franchet d’Espérey, Lyautey, Fayolle, Maunoury, Mangin, Weygand, Gouraud, Pershing… mais aussi le roi des Belges Albert Ier, André Tardieu, Raymond Poincaré, Alexandre Millerand, Gabriele d’Annunzio… Nombre de ces portraits sont reproduits à des milliers d’exemplaires sous forme de cartes postales et distribués aux combattants.

Le portrait de Georges Clemenceau (1841-1929) appartient à cette dernière série. Médecin, Clemenceau entre dans la carrière politique en 1870, après la chute du Second Empire. Maire de Montmartre, il est élu député de Paris en 1871. Leader de la Gauche radicale contre la Droite et les Républicains opportunistes, il contribue à provoquer la chute de plusieurs ministères d’où son surnom de “tombeur de ministères” et, plus tard, de “Tigre”. Compromis dans le scandale de Panama, il est battu aux élections de 1893, mais ses prises de position en faveur du capitaine Dreyfus le ramenent sur le devant de la scène politique. Sénateur en 1902, il est président du Conseil de 1906 à 1909, période pendant laquelle il doit réprimer sévèrement de graves troubles sociaux, ce qui lui vaut l’hostilité des socialistes. En 1913, il vote par patriotisme la loi des trois ans sur le service militaire et, de 1914 à 1917, il ne cesse de dénoncer les insuffisances de l’effort de guerre. Le 16 novembre 1917, alors que le conflit s’enlisait et que le moral des troupes était au plus bas, Raymond Poincaré l’appelle à la Présidence du Conseil. Il restaure la confiance de la nation en luttant contre le défaitisme et en obtenant des Alliés que le commandement unique soit confié à Foch.

L’artiste a représenté le “Père la Victoire” coiffé du célèbre chapeau mou qu’il porte lorsqu’il parcourt inlassablement le front pour remonter le moral des “poilus” dans les tranchées, ce qui lui vaut une immense popularité.

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