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Semaine américaine : Premiers pas de la démocratie américaine

A l’occasion de l’élection du président des États-Unis le 4 novembre, nous vous proposons de revenir sur les premiers pas de la démocratie américaine au travers des collections du musée franco-américain du château de Blérancourt.

 

Musée franco-américain du Château de Blérancourt. © RmnGP/ A. Didierjean

Jour 1 : Jules Aimé Dalou (1838-1902), Le marquis de la Fayette, vers 1880

Le marquis de la Fayette est l’un des premiers officiers français parti aider les Insurgents pendant la guerre d’Indépendance américaine. A son retour en France, Il obtient du roi Louis XVI un soutien de 6000 hommes, commandés par le général Rochambeau. Il repart une seconde fois en Amérique sur l’Hermione et combat sous les ordres de Washington, alors que les troupes menées par le général français Rochambeau, combinées avec les forces américaines, assurent la victoire contre les Anglais au cours de la bataille de Yorktown.
Cette statuette en biscuit a été éditée par la Manufacture de Sèvres à partir d’un modèle en plâtre destiné à orner un monument commémoratif de l’Assemblée constituante.

Musée franco-américain du Château de Blérancourt. © RmnGP/ G. Blot

Jour 2 : Pierre-Alexandre Wille (1748-1821), Le Patriotisme français ou Le Départ, 1785

Le Patriotisme français ou Le Départ montre un jeune officier français, portant l’uniforme blanc des campagnes américaines, prêt à s’engager dans les troupes de Rochambeau aux côtés des Insurgents luttant pour leur indépendance. Avant de partir pour l’Amérique, le jeune homme jure fidélité à son roi et au chef de famille. Elève de Greuze, Pierre-Alexandre Wille n’échappe pas, dans ce tableau présenté au Salon de 1785, au sentimentalisme qui imprègne les scènes de genre de son maître. L’artiste use ici du langage des corps et des visages pour traduire l’enthousiasme du jeune homme, séduit par les attraits de l’aventure et le désespoir de ceux qu’il laisse derrière lui. Ce tableau possède un pendant, La Double récompense du mérite, qui raconte le retour du jeune homme, auréolé de gloire après son retour d’Amérique.

 Musée franco-américain du Château de Blérancourt. © RmnGP/ C. Fouin

Jour 3 : Jean-Antoine Siméon Fort (1793-1861), Vue panoramique du Siège de Yorktown du 6 au 19 octobre 1781, 1842

En octobre 1781, la défaite des Anglais à Yorktown, assiégés conjointement par l’armée de Georges Washington et les troupes françaises de l’amiral de Grasse, du général Rochambeau et de Lafayette, est décisive et marque la fin de la guerre d’Indépendance américaine (1775-1781).
Cette célèbre bataille est représentée ici par Siméon Fort pour le musée de l’Histoire de France, créé en 1837 par Louis-Philippe à Versailles. Le peintre privilégie un point de vue topographique qui permet de comprendre le siège de la forteresse de York, dans laquelle étaient réfugiés le général anglais Cornwallis et ses troupes.

Musée franco-américain du Château de Blérancourt. © RmnGP/ G. Blot

Jour 4 : George Peter Alexandre Healy (1808-1894), Portrait de George Washington, d’après Gilbert Stuart, vers 1848

Premier président des Etats-Unis de 1789 à 1797, George Washington était aussi le chef d’État-major de l’Armée continentale durant la guerre d’Indépendance américaine. Il est en outre un des rédacteurs de la Constitution des Etats-Unis. Pendant ses deux mandats, Washington montre ses qualités d’administrateur habile, malgré d’importantes difficultés internes et les conflits en Europe. Présenté au roi Louis-Philippe en 1838, George Peter Healy, peintre américain résidant de nombreuses années en Europe, reçoit la commande d’une série de portraits destinée à la Galerie des Batailles pour le musée de Versailles. Le peintre réalise ici une très bonne copie du portrait officiel du président, peint par Gilbert Stuart en 1796 et conservé à la National Portrait Gallery de Washington.

Musée franco-américain du Château de Blérancourt. © RmnGP/ G. Blot

Jour 5 : George Peter Alexandre Healy (1808-1894), Portrait de Thomas Jefferson

Fervent partisan de l’indépendance, Thomas Jefferson est choisi pour écrire le premier essai de la Déclaration d’Indépendance. Ministre plénipotentiaire des Etats-Unis à Paris et invité par l’Assemblée constituante française à participer à la rédaction de la Déclaration des droits de l’homme, il refuse mais aide étroitement Lafayette à rédiger sa proposition. Il est le troisième président des Etats-Unis, de 1801 à 1809. Comme pour Washington, ce portrait de Jefferson a été peint par Peter Healy pour Louis-Philippe et était destiné à la Galerie des Batailles du musée de Versailles. Il reprend le modèle du portrait réalisé en 1821 par Gilbert Stuart et aujourd’hui conservé à Washington.

Musée franco-américain du Château de Blérancourt. © RmnGP/ T. Ollivier

Jour 6 : Frédéric Auguste Bartholdi (1834-1904), La Liberté éclairant le monde, 1885

La statue de la Liberté, offerte par la France au peuple américain pour commémorer en 1876 le centième anniversaire de l’Indépendance des Etats-Unis, est l’œuvre du sculpteur Bartholdi. Allégorie de la Liberté éclairant le monde, cette colossale statue métallique, dont la structure interne est due au talent de Gustave Eiffel, mettra dix ans à être réalisée et trône depuis 1886 à l’entrée de la Ville de New York. Elle porte le flambeau, symbole des idées des Lumières rayonnant sur le monde après les deux révolutions, ainsi qu’une tablette portant la date du 4 juillet 1776 et les chaines brisées de la servitude.
Ce modèle réduit en plâtre peint a été offert par Bartholdi lui-même au commandant de Saune qui a transporté la colossale statue jusqu’en Amérique, sur le navire l’Isère.

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Jour 7 : Lafayette en Amérique en 1824 et 1825 ou Journal d’un voyage aux États-Unis par A. Levasseur, 1829

Cet ouvrage relate le voyage que Lafayette fait en Amérique pendant plus d’une année, en 1824 et 1825, à l’invitation du président James Monroe. Durant ce voyage, il visite vingt-quatre états, où sa venue est célébrée par la population qui voit en lui un héros faisant revivre au peuple américain l’esprit de 1776. De nombreux monuments sont élevés en son honneur et il participe aux célébrations du cinquantenaire de la Nation. Le récit de ce périple a été rédigé par son secrétaire, A. Levasseur.
Cet ouvrage, comme beaucoup d’autres consacrés à l’histoire de l’amitié franco-américaine ainsi qu’aux relations artistiques et culturelles entre les deux pays, est conservé à la bibliothèque du musée franco-américain du Château de Blérancourt.

 

Le symbolisme dans la peinture américaine (1885-1925)
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