La création du musée (1924-1938)
1923 – 1924: La reconstruction
Désireuse d’accueillir dignement les donateurs américains qui viennent visiter les régions dévastées après avoir contribué aux campagnes de reconstruction de la Picardie, Anne Morgan entame la restauration du château.
Les travaux, menés par l’architecte Jean Trouvelot (1897-1985), portent sur le pont, le portail de la terrasse et les deux pavillons.
Le pavillon nord transformé en maison d’hôtes
En 1924, le pavillon nord est aménagé en maison d’hôtes. Le bâtiment entièrement rénové comprend un office-cuisine en sous-sol, un grand salon de réception au rez-de-chaussée. Une chambre confortable dotée d’une salle de bain moderne occupe le premier étage. Au cours d’une cérémonie solennelle qui a lieu en présence du maréchal Pétain, l’ensemble, classé monument historique, est inauguré le 24 juillet 1924.
Anne Morgan y séjourne elle-même régulièrement jusqu’à son dernier voyage à Blérancourt en 1948.
Ce pavillon est restauré grâce à la générosité des amis du musée de Blérancourt et ouvert au public en septembre 2011.
1930: La rénovation de l'aile nord
En 1923, Anne Morgan crée l’association Les Amis de Blérancourt pour aider à l’enrichissement des collections du musée qu’elle fonde l’année suivante avec son amie Anne Murray Dike. Dénommé « musée historique franco-américain », il vise à évoquer la participation française à la guerre d’indépendance américaine avec, en retour, l’aide américaine apportée lors de la Première Guerre mondiale. Ce premier musée se déploie dans le pavillon sud qui se révèle rapidement trop exigu.
En 1928, les Amis de Blérancourt décident de construire un nouveau bâtiment à l’emplacement de l’aile nord du château pour construire un véritable musée. Celui-ci s’appuie d’ailleurs sur des murs anciens, mais le couronnement, les voûtes, les décors sont recréés en 1930. Ce musée est dédié à la mémoire d’Anne Murray Dike, cheville ouvrière du CARD en France.
1938 : La reconstruction de l'aile sud
En 1938, un second pavillon est reconstruit à l’emplacement de l’aile sud. Ce « pavillon des volontaires » accueille les souvenirs des volontaires américains pendant la grande guerre et en particulier une ambulance de l’American Field Service.
Le musée est alors conçu comme un mémorial franco-américain se présentant sous la forme d’un diptyque, racontant les deux grands moments de l’amitié franco-américaine : l’engagement de la France aux côtés des Insurgents américains dans leur lutte pour l‘Indépendance et la solidarité américaine pendant la première guerre mondiale.